Publié : 29 août 2016
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Grâce à mon travail, j’ai le privilège de voir chaque jour de nombreux enfants et de rencontrer les  parents, les éducateurs, les professeurs, etc.  Étant intervenante en stimulation du langage, je travaille davantage avec les enfants ayant des besoins particuliers. Je vois et j’entends des choses… Aujourd’hui, j’aimerais vous parler  des fameuses étiquettes qu’on colle bien souvent sur les enfants.

Ah le verbe être ! Je commence à le détester. Il sort très facilement de la bouche des gens lorsqu’on parle de différence.

 

-Mon enfant est dyslexique.
-Le petit Mathieu est tdah, c’est écrit sur sa fiche

-Jonas est autiste, il n’aime pas le bruit fort.

 

Voyez au delà des étiquettes.
Voyez au-delà des étiquettes.

 

Être, être être. Quand j’entends tout ça (et j’en passe ! ), mes oreilles sillent. Non, les enfants ne sont pas ces étiquette. Ce sont des humains, des êtres formidables qui font face à des défis et qui ont des rêves. Un trouble ou une difficulté quelconque ne définit pas en entier un enfant. Une personne peut présenter des  éléments propres au spectre de l’autisme, avoir une dyslexie ou apprendre à gérer son tdah. Par contre, je ne crois pas qu’on devrait définir un individu par un simple élément. Réduirait-on un ragoût de boeuf mijoté à seulement de la sauce ? Cette analogie est douteuse. Pourtant, combien de fois le fait-on avec les diagnostics chez les enfants ? Bien trop.

 

Un trouble, ce n’est pas une étiquettes qu’on colle.

 

Je vous invite à varier vos verbes. Je vous invite à voir au-delà des verbes d’état : être, paraitre, sembler, demeurer, avoir l’air…. Comme adulte, nous sommes les modèles.  Les enfants se perçoivent  aussi à travers nos mots et nos yeux.   Jamais je ne voudrais que le petit Mathieu croit qu’il se limite à un tdah.

 

Ce sont les choix, les valeurs, la personnalité, l’amour et toutes les expériences de la vie qui ont de l’importance. Les troubles ne font que colorer différemment les apprentissages. 

– Stephany Laflèche